Le Salon
Le bassin versant du Salon est le plus grand du syndicat avec une superficie de 463 km² mais seulement 166 km de cours d’eau. Le bassin versant du Salon est situé sur deux départements, celui le Haute-Marne et de la Haute-Saône. Le bassin versant du Salon haut-marnais et haut-saonnois sont assez différent. Le Salon ou Saulon possède un réseau hydrographique très développé sur sa partie amont, donc haut-marnaise. Alors que sur sa partie haut-saônnoise, il n’y a que 3 affluents cumulant moins de 1km de cours d’eau chacun.
L’étymologie du Salon n’est pas très précise, il est néanmoins notable que la rivière peut localement porter le nom de Saôlon ou Saulon. Il semblerait que c’est dans la partie haut-saônnoise que la rivière porte le nom de Salon, alors que plus en amont c’est d’avantage l’appellation Saôlon qui est utilisée. Toujours est-il qu’au moment de la création du syndicat mixte des six rivières, c’est le nom de Salon qui a été retenu.
La forêt et la culture prédominent sur ce bassin versant avec respectivement 36 et 37% d’occupation des sols, le tissu urbain ne représente que 3%, c’est le bassin versant le plus « urbanisé » du syndicat. Cela s’explique par le fait que la plupart des principaux bourgs du syndicat sont situés soit complètement soit en partie sur ce bassin versant avec Chalindrey (2 437 Habitants en 2015), Champlitte (1 711), Fayl-Billot (1 330) et Dampierre-Sur-Salon (1 234).
Comme évoqué ci-dessus, le réseau hydrographique est complexe dans la partie amont du bassin versant et se simplifie après la confluence entre la Resaigne et le Salon à Coublanc. En amont de la confluence avec la resaigne, l’autre principal affluent du salon est le ruisseau du Fayl. Le Salon est à lui seul long de 72 Km (cela en fait le cours d’eau le plus long du syndicat !), il prend sa source à Culmont à 375m d’altitude traverse 19 communes pour se jeter dans la Saône à Autet. Le Salon suit un régime pluvial induisant des hautes eaux en hiver et des basses eaux en été.
Dans la partie amont du bassin versant ce sont les affleurements marneux et argileux qui prédominent. En descendant le cours du Salon et de ses versants, le calcaire remplace l’argile, avant de devenir dominant dans la partie aval du bassin versant. C’est d’ailleurs cette démarcation entre des couches imperméables (argilo-marneuses) et les terrains calcaires de l’aval qui explique cette grande différence dans l’organisation du réseau hydrographique. Bien que la présence de terrain calcaire pourrait induire la présence d’un réseau karstique, ce réseau est limité car les interstices du calcaire ont été comblés avec le temps par les matériaux argilo marneux provenant de l’amont.
Les principales atteintes de ce bassin versant sont les suivantes :
- Rectification / Curage : Localement, d’important travaux de recalibrage du Salon et de ses affluents ont eu lieu. Le but de ces travaux était à la fois de faciliter les travaux agricoles et la découpe parcellaire (par la suppression des méandres), mais aussi d’accélérer les flux afin « d’assainir » les sols. Actuellement, il a été constaté que ces travaux de recalibrage ont été néfastes pour la santé des cours d’eau induisant une érosion importante, un sur élargissement, une homogénéisation des écoulements, etc.
- La continuité écologique : De nombreux seuils infranchissables existent sur le bassin versant du Salon, cela indique la présence d’anciens moulins. La présence de seuils provoque plusieurs impacts négatifs sur le cours d’eau, les plus problématiques étant le blocage des sédiments et des espèces vivant dans le cours d’eau voulant transiter. L’homogénéisation des écoulements à l’amont du seuil est également un effet négatif des seuils.
- Entretien de berge : L’état des berges est localement préoccupant sur le bassin versant du Salon. Les deux raisons principales étant le manque de ripisylve, c’est-à-dire qu’il n’y a pas de végétation vivant sur les berges du cours d’eau. Cette végétation est particulièrement importante car elle permet de créer des habitats (à la fois dans le lit du cours d’eau, mais aussi pour d’autres espèces comme les oiseaux par exemple), de diversifier les écoulements (présence de racines dans les cours d’eau créant des remous) ou encore de filtrer l’eau.