L'Amance

Le bassin versant de l’Amance avec une superficie de 460 km² est le deuxième plus grand du SM6R. Pourtant il est de loin le bassin versant avec le plus de linéaire de cours d’eau (300 km) soit plus d’1/3 des cours d’eau du syndicat.

D’un point de vue administratif, le bassin versant de l’Amance se partage entre les départements de la Haute-Marne et de la Haute-Saône. Il est également à cheval entre 2 communautés de communes, la CC des Savoir-Faire et la CC des Hauts-du-Val-de-Saône. Enfin, 58 communes sont situées en totalité ou en partie sur ce bassin versant. Les plus importantes en termes d’habitant étant Jussey (1 543 habitants), Fayl-Billot (1 285) et Haute-Amance (964).

 

Bassin versant de l?Amance

Le bassin versant est principalement occupé par de la prairie (42%) puis par la forêt (35%).

D’un point de vue géologique, les hauteurs du bassin versant de l’Amance sont globalement constituées de grès notamment dans la partie ouest du bassin versant, là où l’Amance prend sa source. Ensuite les formations marneuses prédominent. Enfin les fonds de vallée, là où s’écoulent les rivières sont constitués de limons argileux emballant des graviers et des sables siliceux. L’épaisseur de ces limons argileux peut atteindre 5 à 6m de profondeur. La nappe aquifère du grès donne une ligne de source à débit régulier permettant aux cours d’eau de limiter l’asséchement l’été.

Concernant l’hydrographie, comme déjà évoqué ci-dessus, l’Amance présente un réseau hydrographique très dense avec plus de 300 km de cours d’eau pour une superficie de 460km². Comme l’indique le nom du bassin versant, la principale rivière est l’Amance. Bien qu’il existe des divergences, nous considérons que cette rivière prend sa source sur la commune de Haute-Amance, plus précisément à Montlandon à 356m d’altitude pour se jeter au bout de 47Km dans la Saône sur la commune de Jussey. Ses principaux affluents, que ce soit en longueur ou en débit sont la Petite Amance, le ruisseau de Mance et le ruisseau de la Gueuse. L’Amance étant une rivière de plaine à faible pente et à régime pluvial, son débit va être fluctuent en fonction des saisons, avec une période d’étiage (période à laquelle le cours d’eau est le plus bas) s’étalant de juillet à septembre.

L’Amance est un cours d’eau sujet aux débordements par le fait qu’il possède une vallée relativement plate. Mais les anciens curages ont fortement contribué à réduire ce phénomène. 

 

L’Amance et son principal affluent la Petite Amance sont des cours d’eau particuliers car ils possèdent de nombreuses zones humides en bordure de cours d’eau, les plus connues étant les marais de Chézeaux et le Val de Presles. Ces milieux humides sont très importants, que ce soit pour le bon fonctionnement du cycle de l’eau, des hommes ou des écosystèmes. Malheureusement, que ce soit en France ou à l’échelle du bassin versant de l’Amance, ces milieux humides tendent à disparaitre d’où l’importance de les protéger et de les restaurer lorsque cela est possible.

Pour ce qui est de l’état de l’Amance et de ses affluents il est possible de lister plusieurs dégradations :  

  • L’incision : C’est la problématique majeure de l’Amance, l’incision est la résultante de plusieurs travaux hydrauliques lourds sur le cours d’eau tel que la rectification et le recalibrage (élargissement du lit). Ces travaux ont été effectué lors du remembrement et ont eu pour but de faciliter les travaux agricoles.
  • La rupture de la continuité écologique : Sur la totalité des cours d’eau du bassin versant de l’Amance, il est répertorié plus de 50 ouvrages. Cette rupture de la continuité écologique à plusieurs effets, l’un d’eux est de bloquer le déplacement des poissons particulièrement celui de la truite fario (Salmo trutta) étant donné que c’est une espèce qui aime se reproduire dans les petits affluents qui sont donc barrés par des seuils et autres obstacles.