Travaux sur le Val de Presles - Haute-Amance (52 600)

 

Le Val de Presles - Etat des lieux avant travaux

 

C’est sur la commune de Haute-Amance au cœur du bassin versant de l’Amance que se situe le Val de Presle. Le Val de Presles est une zone humide de plus de 20 hectares que l'on peut définir comme étant un couloir palustre. Couloir par sa forme étant donné que la zone est bordée par deux versants forestiers et palustre faisant référence à son caractère marécageux. 
La géologie du site est responsable de cette humidité puisqu'elle est faite de couches de marnes imperméables.

Autrefois utilisé pour les fenaisons, l'activité pastorale ou encore la sylviculture, des actions de rectifications des cours d'eau ont été menées afin d'assécher et d'exploiter la zone. Les cours d'eau qui fluctuaient dans le fond de vallée ont alors été déplacé à flans de versants. Ces actions ont altérées les fonctionnalités naturelles de la zone humide et des ruisseaux en créant un effet drainant des milieux.

Les divers usages se sont arrêtés par la suite laissant le site à l'abandon. Le Val de Presles est une zone ayant eu peu d'activité humaine impactante durant ces dernières décennies ce qui a permis à une biodiversité conséquente de s'y développer.

 

Faune et flore à enjeux

 

Le Val de Presles ainsi que les écosystèmes environnants offrent une terre d’accueil pour la faune et la flore. Nous y trouvons des espèces à enjeux de conservation et de protection tel que :


- Oiseaux : Cigogne noire (Ciconia nigra), Cincle plongeur (Cinclus cinclus)… ;


- Chauves-souris : Petit rhinolophe (Rhinolophus hipposideros), Pipistrelle commune (Pipistrellus pipistrellus)... ;


- Amphibien : Sonneur à ventre jaune (Bombina variegata) ;


- Reptiles : Lézard des murailles (Pocarcis muralis)... ;


- Insectes : Hylobe des marais (Hylobius transversovittatus) (Image à droite), Criquet ensanglanté (Stethophyma grossum)… ;


- Flore : Guimauve officinale (Althea officinalis), Vulpin genouillé (Alopecurus geniculatus)…

 

Phase travaux

 

Après une étude réalisée par l'Agence d'études de l'ONF  Bourgogne - Franche-Comté rendue en 2018, la phase opérationnelle a été organisée.

Afin de redonner à la zone humide ses fonctionnalités naturelles, le retour des ruisseaux dans le fond de vallée était essentiel. Pour que cette restauration puisse être effective, le style fluvial des ruisseaux devait être semblable à celui d'origine (méandriforme : boucles formées par le ruisseau identiques à la photo à droite). Le ruisseau du Val de Presles et le ruisseau du Petit Gnon ont alors été réunis au centre du couloir palustre.

Cette restauration fondée sur la nature a suivi deux axes : 

  • Restauration dite "active" (photo en haut à droite) : Les 700 premiers mètres de l'amont vers l'aval ont bénéficié du creusement d'un lit mineur afin de retrouver le fond de la vallée et d'y circuler.
  • Restauration dite "passive" (photo en bas à droite) : A la suite, les 700 mètres qui ont suivi n'ont pas été creusés. Ce principe compte sur un non-interventionnisme de l'Homme et un réajustement  du ruisseau par lui-même. 

Les anciens lits n'ont été que partiellement rebouchés afin de créer des annexes hydrauliques (zones d'eau stagnante) qui puissent diversifier les habitats du site. 

 

Maîtrise d'ouvrage Syndicat Mixte des Six Rivières
Maîtrise d'oeuvre

ONF 52 et

l'Attelier des Territoires

Prestataire Entr'in 52

 

Partenaires techniques :

- Direction Départementale des Territoires 52 ;

- Office Français de la Biodiversité 52 ;

- Fédération de Pêche 52.

Partenaires financiers : 

- Agence de l'Eau Rhône Méditerranée Corse - 70% de subvention ;

- Conseil Départemental de la Haute-Marne - 10% de subvention.

Autres partenaires :

- La Mairie de Haute-Amance ;

- Cabinet Reilé ;

- Drone Contrôle.

 

 

Coût total du projet :

370 000€ HT