La Gourgeonne

Le bassin versant de la Gourgeonne a une surface de 150Km² avec 52,8 km de cours d’eau répertoriés dont 26,9 km pour la Gourgeonne elle-même. Ces 150km² sont principalement occupés par de la culture (47%). Cela en fait le bassin versant du syndicat avec la plus grande proportion de culture. Ensuite la matrice forestière est présente sur 34%. La commune avec le plus d’habitant est Lavoncourt avec un peu plus de 300 habitants en 2015. Le bassin versant de la Gourgeonne est situé intégralement en Haute-Saône mais se partage entre 2 communautés de communes (CC des 4 rivières et CC des Hauts du Val de Saône).

Les limons de plateaux prédominent en surface sur le bassin versant de la Gourgeonne. Il est assez difficile de décrire précisément la composition de ces limons étant donné qu’il s’agit d’éléments ayant une origine variée. Autrement, la roche affleurante est principalement constituée de calcaires fins, avec parfois la présence de marne. Ces terrains calcaires ont permis le développement d’un réseau karstique impliquant une forte infiltration de l’eau dans les sols ainsi que la présence de pertes et de résurgences. La présence d’un réseau karstique important présente l’avantage de soutenir l’étiage (apporter de l’eau en période de basses eaux), ce qui limite considérablement les risques d’assecs. 

Le réseau hydrographique est relativement peu complexe sur le bassin versant de la Gourgeonne. Le cours d’eau principal, la Gourgeonne prend sa source à Gourgeon à 241m et conflue après 27km avec la Saône à Recologne à 195m d’altitude. Son premier et principal affluent est la Sorlière, la confluence se fait à Cornot. L’autre affluent principal de la Gourgeonne est le ruisseau de Rondeys.

Carte des communes du bassin versant de la Gourgeonne
Altitude et rivières du bassin versant de la Gourgeonne

Les principales menaces sur les cours d’eau de ce bassin versant sont : 

  • La rectification : La Gourgeonne est un cours d’eau qui a fortement été remanié par l’Homme par le passé notamment lors des remembrements. Son cours, autrefois méandriforme a été rectifié afin de faciliter les travaux agricoles. Ces modifications ont accéléré les flux, les méandres qui existaient autrefois permettaient au cours d’eau de diminuer la pente du lit (comme les lacets sur les routes de montagnes). En supprimant les méandres, la pente du cours d’eau a été augmentée, ainsi le cours d’eau développe plus d’énergie, cette énergie est ensuite dissipée par la rivière en arrachant des sédiments dans la berge ce qui créé une incision du lit de plus en plus importante. 
  • L’homogénéisation des écoulements : La Gourgeonne est un cours d’eau avec un écoulement assez peu varié, cela limite la contribution de la rivière à la biodiversité. En effet, de nombreuses espèces ont besoin d’une gamme d’habitats très variés afin de réaliser l’ensemble de leur cycle de vie, ainsi plus le cours d’eau possèdera de diversité et plus d’espèces pourront y réaliser en partie ou complétement leur cycle de vie.
  •  Peu de ripisylve : La ripisylve (la végétation se développant sur les berges), est un élément très important pour les rivières, elle permet le maintien des berges (par les racines), l’épuration de l’eau, la création d’habitat pour la faune etc. Malheureusement, la ripisylve sur la Gourgeonne est assez peu dense. 

D’un point de vue conservation, le bassin versant de la Gourgeonne possède 4 ZNIEFF de type I, ainsi qu’une partie de la zone natura 2000 de la vallée de la Saône.