Restauration de la continuité écologique sur le ruisseau de Borne
Restauration de la continuité écologique et création d'un matelas alluvial biogène sur le ruisseau de Borne dans la traversée urbaine de Bourbonne-les-Bains
Le ruisseau de Borne (4.2km) traverse la commune de Bourbonne-les-Bains avant de confluer avec l'Apance.
C'est un ruisseau de seconde catégorie piscicole qui pâtit d'une traversée urbaine largement aménagée.
Entre seuil transversal, lit pavé, lit couvert et un espace de bon fonctionnement limité, le ruisseau de Borne nécessite des actions de restauration concrètes pour retrouver ses fonctionnalités naturelles d'antan.
C'est pourquoi, sous la maîtrise d'ouvrage du Syndicat Mixte des Six Rivières, un premier projet d'effacement du seuil déversoir accompagné par la création d'un matelas alluvial biogène sur 80 mètres à été entrepris.
Cette réalisation au coeur de la ville se situe au droit du pont de l'Avenue Maréchal de Lattre de Tassigny.
Le bureau d'études BIOTEC a réalisé la maîtrise d'oeuvre du projet pour une phase opérationnelle réalisée par l'entreprise Bongarzone.
Le projet représente une enveloppe de 70 000€ HT avec un concours financier de l'Agence de l'Eau Rhône Méditerannée Corse (70%), du Département de la Haute-Marne (10%) et du Syndicat Mixte des Six Rivières (20%).
Photo avant-projet -->
Ce projet s'inscrit dans une dynamique de protection des populations piscicoles. En effet, la pêche de sauvetage réalisée par la Fédération de Pêche de Haute-Marne avant les travaux appuie l'intérêt de ce type d'intervention.
Blageon (Telestes souffia) (photo à gauche), Truite fario (Salmo trutta fario), Chabot commun (Cottus gobbio), Loche Franche (Barbatula barbatula)... sont présents dans le ruisseau de Borne.
En arasant ce seuil et par la reconstitution du matelas alluvial, nous pouvons espérer un développement des espèces piscicoles présentent.
Fin septembre 2024, les travaux ont alors débuté.
Après la suppression du seuil de 70cm, les pavés scéllés au fond du lit sur 80m ont été déstructurés afin d'être réutilisés dans le cadre de la restauration.
Un apport de 250m3 de matériaux caillouteux adaptés au milieu ont été nécessaires pour retrouver une pente cohérente et déssiner un lit mineur propice à la diversité des faciès et des habitats.
Le seuil était appuyé sur le pont de l'avenue et la géotechnie réalisée a démontré que l'une des culées présentait le besoin d'un confortement. Une longrine est alors réalisée pour consolider l'ouvrage.
Photo pendant les travaux de l'enlèvement du pavage -->
<-- Photo de fin des travaux dans le lit mineur