Restauration de l'Apance - de Larivière-Arnoncourt à Bourbonne-les-Bains

Un projet d’ampleur

De 2024 à 2027 se déroulera un projet de restauration hydromorphologique sur l’Apance. L’Apance est une rivière avec un bassin versant qui appartient à la tête du bassin de la Saône.

Les travaux seront plus précisément réalisé en amont de Bourbonne-les-Bains sur un linéaire de rivière de 8km. Les communes sur lesquelles les travaux se feront sera donc Serqueux et Bourbonne-les-Bains.

Un statut spécifique

Il est intéressant de préciser que l’Apance en amont de Bourbonne-les-Bains est classé Natura 2000, cela permet une préservation accrue du cours d’eau. La raison de ce classement s’explique par la présence de Blageon d’Europe (Telestes Souffia).

L'Apance

La phase travaux

Dans le cadre de ces travaux, le syndicat intervient sur des terrains privés. Pour ce faire des conventions sont dressées avec les propriétaires et les exploitants des parcelles concernées par le projet. Cela permet également un dialogue avec le monde agricole permettant d’ajuster le projet aux problématiques de chacun.

Ce projet colossal sur cet affluent de la Saône à plusieurs objectifs qui nécessite la réalisation de différente technique de restauration de rivière :

  1. La réhausse du niveau du lit : La rivière est actuellement encaissée dû à son incision dans des couches marneuses. La rehausse consister à recharger le lit actuellement déficitaire en matériaux caillouteux afin de relever son fond. De plus cette rehausse permettra de limiter l’incision du fond qui menace de percer localement la couche imperméable du lit de la rivière ce qui entrainerai une perte souterraine du cours d’eau. Mais également de reconnecter les berges avec la lame d’eau de la rivière pour le plein épanouissement de la végétation rivulaire et la meilleure rétention en eau des sols riverains.
  2. L’arasement de seuils d’anciens moulins : Ces seuils constituent des obstacles parfois infranchissables pour la faune piscicole ou le transit des sédiments, l’arasement permet donc la continuité écologique. Cela efface l’effet retenue d’eau en amont des seuils qui banalise les faciès d’écoulement, réchauffe l’eau, colmate le fond du lit avec des sédiments fins et accentue les débordements en amont direct des seuils.
  3. La réouverture d’anciens méandres : Redonner de la naturalité au cours d’eau passe par la réouverture d’anciens méandres. Cela permet de rajouter du linéaire de cours d’eau, de diversifier les écoulements et donc de retenir plus longtemps l’eau dans la rivière en limitant l’effet drainant d’un cours d’eau rectiligne.
  4. Le retrait d’embâcles perturbants : Les embâcles bien qu’essentiels pour la bonne dynamique du cours d’eau représentent parfois des obstacles à la continuité écologique ou simplement à l’écoulement. Dans ce contexte, ils représentent aussi un facteur contraignant pour le déroulement des travaux, c’est pour cela que leur retrait sera effectué.
  5. La diversification des faciès d’écoulements : Pour accueillir au mieux les cortèges faunistiques et floristiques inféodés aux rivières, la diversification des faciès d’écoulement est essentielle car toutes les espèces n’ont pas les mêmes besoins pour se développer. Par des évasements localisés (élargissement par un creusement dans la berge) au sein de la rivière mais aussi par l’action inverse avec la mise en place de bancs graveleux pour resserrer les écoulements, une diversification s’opérera. 

Une mobilisation de nombreux acteurs

De nombreuses études sont nécessaires : Chrysalide, Eaux Continentales, ou encore le bureau d’études maître d’œuvre du projet BIOTEC ont œuvrés pour mener à bien ce projet.

La maîtrise d’ouvrage est assurée par la CCSF (Communauté de Communes des Savoir-Faire) et par le Syndicat Mixte des Six Rivières.